Considérant le respect des obligations triennales pour la période 2020-2022, la Préfecture des Yvelines a abrogé l’état de carence imposé à la commune de Villennes
Les efforts des trois dernières années et les perspectives pour les trois prochaines ont porté leur fruit. L’État a prononcé, le 5 septembre 2022, la fin de la carence imposée à la commune en termes d’urbanisme et de construction de logements sociaux. Au coeur de cette décision, le bilan 2020-2022 fait état d’une réalisation globale de 248 logements sociaux, ce qui permet de réduire significativement le retard sur l’objectif. L’État a également pris en compte la signature d’un contrat de mixité sociale qui permet d’assurer que tous les outils juridiques, financiers et opérationnels envisageables sont déployés afin de combler le déficit entre l’offre et la demande de logement locatif social.
« Préserver l’esprit village »
Une étape atteinte sans pour autant remettre en question la politique de préservation de notre patrimoine communal et de notre environnement. « Dans ce contexte difficile, nous avons mis en place une politique volontariste de résistance face aux promoteurs parfois peu scrupuleux afin de préserver l’esprit village de Villennes, assure Jean-Michel Charles, Adjoint au maire délégué à l’Urbanisme, à l’Aménagement et à l’Assainissement. Nous disposons de quelques outils de protection comme le vote de périmètres d’études à Breteuil et avenue d’Acqueville ; grâce aux Négociations menées, nous avons obtenu que des projets soient revus à la baisse, notamment chemin des Groux, route de Marolles, rue du Maréchal-Leclerc, etc. »
Engagement dans le protocole Prévention carence
Malgré la sortie de carence, Villennes est toujours soumise à une pénalité financière annuelle, de 215 863 € en 2022. Son montant pour 2023 sera communiqué en février prochain. Lors du Conseil municipal du 29 septembre 2022, les élus ont voté l’engagement de la commune dans le protocole Prévention carence avec le Conseil départemental des Yvelines et GPS&O. Au-delà des objectifs quantitatifs, ce plan de soutien vise des objectifs qualitatifs : localisation, typologies, performance énergétique, qualité architecturale. Le Département privilégie la réhabilitation à la construction et encourage la mobilisation du parc privé de logements et de bureaux existant qui reste aujourd’hui une ressource encore faiblement exploitée pour la création de nouveaux logements.
Par ce protocole, le Département s’engage également à accompagner la commune pour l’élaboration et le déploiement d’une stratégie d’atteinte des objectifs SRU et met à disposition les outils qui lui sont propres, au titre de ses compétences. « La signature de ce dispositif nous permettra d’être partie prenante plutôt que de remettre le devenir de notre territoire entre les mains de l’État, et d’avoir la possibilité de réfléchir plus sereinement d’un point de vue financier mais aussi et surtout de défendre notre vision du logement social raisonné en harmonie avec notre environnement », précise Jean-Michel Charles.