Le maire, Jean-Pierre Laigneau, a pris un arrêté refusant la délivrance d’un permis ...
Le programme prévoit la construction de 70 logements sociaux, 55 logements en accession et 10 maisons individuelles, répartis en cinq bâtiments sur le terrain situé face à l’école des Sables, en limite du bois du Bosquet. Pour la troisième fois après 2020 et 2024, la Municipalité a pris un arrêté refusant le permis de construire, mettant en avant plusieurs points de non-conformité sur les dispositions du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi), et notamment les orientations d’aménagement et de programmation (OAP) fixées pour ce secteur. Pour Jean-Pierre Laigneau, « ce projet ne répond pas caractéristiques de ce secteur sensible. Nous sommes conscients que la loi SRU impose de construire des logements sociaux sous peine de pénalités. Mais la protection du cadre de vie est une priorité absolue par rapport à ces considérations. Sur ce terrain spécifiquement, depuis 2020, nous avons pris plusieurs dispositions afin de le préserver au regard de sa vocation et de sa qualité paysagère. »
« Des conséquences sur tout le quartier »
La Municipalité souhaite pouvoir sanctuariser ce terrain et le rendre inconstructible. Situé en limite du bois du Bosquet, il constitue une zone de transition entre l’espace urbain et un espace naturel classé. Alors qu’un inventaire de la biodiversité est actuellement mené, la Municipalité rappelle son attachement à la préservation des continuités écologiques et à une urbanisation maîtrisée, en cohérence avec les objectifs de développement durable du territoire. « Malgré ce troisième refus de la mairie, le terrain est toujours considéré comme constructible, nous maintenir une vigilance importante quant à son avenir, précise Olivier Daeschner, adjoint au maire délégué à l’Urbanisme. Tout projet de construction entraînerait des conséquences sur tout le quartier, sur les écoles, le stationnement, la circulation, le besoin en commerces et les enjeux environnementaux. La commune va donc travailler pour pouvoir passer cette zone de Breteuil en zone naturelle, en s’appuyant sur les préconisations du SDRIF-E (Schéma directeur de la Région Île-de-France - Environnemental). La trajectoire de réduction de l’artificialisation qu’il préconise, ouvre une porte à la réduction de l’enveloppe des terrains à urbaniser sur la ville. Si cela se réalise, la zone pourrait passer en zone naturelle comme le demandait la commune lors de l'élaboration du PLUi. Mais, la mise en compatibilité du PLUi par rapport au SDRIF-E est un procédé qui va prendre du temps et qui n’est pas acquis. »